Evidemment, pour les amateurs d'Ophrys
et d'Orchis, il vaut mieux descendre vers
le sud et la Méditerranée
plutôt que de battre le pavé
parisien
Et pourtant !
Même dans ce milieu très urbanisé,
bétonné, piétiné,
pollué, certaines espèces
ont réussi à s'insinuer dans
les rares espaces de verdure. En voici la
preuve. Par exemple, au printemps, si vous
êtes coincé dans un bouchon
sur la file de droite du périphérique,
jetez un petit coup d'il sur le talus,
il pourrait y avoir des surprises : Anacamptis
pyramidalis. Attention quand même
au véhicule devant vous !
Les bords de Seine à certains endroits
abritent Epipactis helleborine,
de même que le Canal de l'Ourcq vers
le parc de la Villette, mais ailleurs également.
Certains sites sont vraiment insolites comme
les terrasses gazonnées de l'Hôpital
Robert Debré prés de la Porte
des Lilas avec Ophrys apifera,
ou mieux encore à l'un des carrefours
les plus animés de la capitale, celui
des Bd St Germain et St Michel où
le square de Cluny possède une petite
population d'Epipactis helleborine.
L'Orchis bouc, Himantoglossum hircinum,
n'est pas en reste, on peut voir ses grosses
rosettes bien reconnaissables même
en centre ville dans des endroits improbables.
Ce petit billet ne prétend pas à
l'exhaustivité, il y a d'autres stations
d'orchidées, elles ont été
présentées dans l'Orchidophile
et dans l'excellent ouvrage de Sébastien
Lesné Les orchidées sauvages
de Paris. J'ai volontairement restreint
cette présentation à Paris
" intra-muros ", en excluant le
Bois de Vincennes, car ce n'est pas un milieu
vraiment urbain.
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